Quelles perspectives de développement économique ? Quelle trajectoire ? Faut-il maintenir une diversité des activités ou développer plus particulièrement une ou deux filières ?Peut-on envisager le développement économique en dehors des zones d’activité ? Des emplois tertiaires ?
Activités productives
Les deux communautés de communes souhaitent à la fois accueillir de grosses entreprises dans les zones d’activité, et de petites entreprises artisanales dans le diffus. A Macs, le maillage de petites entreprises existe déjà. L’enjeu est de le densifier. A Tosse, le village d’artisan va s’étendre. A Cpoa, il s’agit de créer des villages d’artisan, à Habas par exemple. Le futur Plui va pousser à la création de zones d’activité dédiées. Il y a un gros besoin non satisfait de locaux de stockage.
Il y a, dans les deux CC, beaucoup d’entreprises innovantes, de vraies pépites. Ce qui manque par contre, ce sont les services. La Zae Atlantisud est jugée insuffisamment développée, car les services ne sont pas mutualisés. Il y a un projet d’hôtel restaurant.
La mobilité reste un enjeu fort pour attirer les entreprises. La facilité d’accès à l’autoroute est décisive pour les entreprises. Pour Macs, il s’agit de l’axe Bordeaux-Bayonne. Pour la Cpoa, c’est l’axe Bayonne-Pau-Toulouse. Aujourd’hui, ce sont les entreprises qui viennent. Malgré la crise covid, la zone d’activités sud landes a signé avec 15 entreprises en un an !
Activités agricoles
Il y a 100 000 habitants à nourrir dans le territoire, et un gros potentiel pour l’agriculture et la forêt (cf. Hachures vertes sur la carte). C’est du pain béni pour les circuits courts. Il y a un projet de 7ha de forêt nourricière à côté d’Estibeaux.
La transition est en marche. Beaucoup de demandes concernent des terrains de 2-3ha pour du maraîchage : houblon, agroforesterie, plantes médicinales, permaculture… Les exploitants demandent un accès à l’eau et un logement. Certains recherches des parcelles boisées pour les défricher…
Il y a une opportunité à saisir sur la filière bois, et derrière, l’ameublement, la chimie.
Le tourisme
L’activité touristique n’est pas perçue ni projetée de la même manière selon la CC. A Macs, l’enjeu est de l’organiser, la maîtriser le long des voies vertes. Il y a une volonté forte de développer le vélotourisme. Il y a une majorité de gîtes non référencés. Airbnb est vu comme une « gangrène ». Une question se pose quant à la nature de l’offre. Faut il faire muter l’offre « populaire » ?
La Cpoa, par contre, il s’agit de créer une économie touristique en créant, structurant et qualifiant l’offre : « on n’a que le ruissellement de Dax et de la côte ». Il faut proposer autre chose. Le slow living ? Le chemin de Compostelle ( et bleu sur la carte) est une opportunité à saisir. La voie de Tours passe par Dax, Cagnotte, Cauneille, Labatut, st Cricq du Gave, Sorde l’abbaye (classement Unesco). Une partie non officielle, mais fréquentée, dessert Hastingues.
Des projets apparaissent : un parc résidentiel de mobil homes pour les choristes de Dax à Orist, d’autres à Bélus et Estibeaux. A noter : l’offre de résidence vacances de Port de Lanne n’a pas fonctionné.
Une interrogation persiste concernant la Lgv. Certains se demandent ce qui changerait si elle ne passait plus à Dax mais uniquement à st Vincent de Tyrosse. Macs regroupe 300 000 habitants, et Dax 70 000….
Pour accompagner le développement économique…
Le manque de formation supérieure est criant sur le territoire. C’est un vrai problème pour attirer des diplômés dans les entreprises. Il y a uniquement un Bts à Peyrehorade. St Vincent de Tyrosse cherche à accueillir une offre d’enseignement Supérieur.
D’autre part, il manque des appartements et une offre locative sur le territoire.
L’association Maillage développe une offre chez l’habitant (personnes âgées) pour les stagiaires. Par contre, il ne s’agit pas de retrouver la densité de Bayonne… il faut préserver la qualité du cadre de vie.
Côté internet, la fibre optique est très attendue. Elle devrait changer les choses…
Un point spécifique très positif pour le climat d’implantation des entreprises : un tissu associatif sportif et festif très développé. C’est d’autant plus nécessaire pour le lien social que le tissu distendu. Ça aussi doit être préservé.
Il y a une volonté de beaucoup d’habitants de vivre autrement. A noter : l’épicerie associative d’Azur, mais aussi une épicerie sociale et solidaire à Orx, une recyclerie à st Vincent de Tyrosse, à Soustons (Resano- quartier dédié) et à Mimbaste.
Perspectives
La croissance économique et résidentielle apparaît pérenne, compte-tenu du positionnement du territoire, entre Littoral et agglomérations de Dax et de Bayonne. Cette croissance, cependant, doit être contrôlée et maîtrisée par les collectivités, en prenant en compte les besoins de desserrement résidentiel et économique provenant des agglomérations voisines, ce qui implique une échelle de réflexion élargie.
Il faut profiter du fait que les collectivités ont le choix d’un mode de développement, de sa qualité, du type d’entreprises à accueillir, et privilégier, pour limiter les risques, la diversité des filières.
Marie Evo et Philippe Plantagenest