Etat des lieux des mobilités

Comment accompagner les habitants qui veulent changer leurs habitudes ? Comment répondre aux besoins de ceux qui n’ont pas de moyens de locomotion ?

Comment vit-on dans le territoire ?

Il fut un temps où on avait accès à tout dans son propre village, la boulangerie, l’épicerie, la poste,…. Ce modèle n’existe plus pour la grande majorité des villes des deux communautés de communes. Aujourd’hui certaines communes forment des polarités attractives pour les villages alentours : Peyrehorade et Pouillon pour la CC POA, Saint-Vincent-de-Tyrosse, St Geours de Maremme et Soustons pour MACS. Ces polarités sont parfois à 30km des villages. La dépendance à la voiture est très importante. La dispersion du bâti rend difficile la mise en place et l’efficacité de solutions de transports en commun.

Le territoire du sud des Landes est une région très agricole. Faire reconnaître le patrimoine architectural et paysager et ne pas perdre de vue la qualité environnementale de la région est essentiel pour beaucoup de villages. Développer le tourisme rural est une attente des élus mais ils n’ont pas tous les moyens d’accueillir ces nouveaux touristes.

La qualité du cadre de vie est indéniable. Paradoxalement, les grands axes structurants des villages sont souvent dépourvus de trottoirs et rarement équipés d’aménagements cyclables ce qui rend leur usage inconfortable pour le piéton ou le cycliste. En effet, les grands axes de transit empruntés par les Poids Lourds traversent de nombreux villages. Certains villages se sont lancés dans la rénovation des trottoirs et des espaces publics et sont en train de prévoir des pistes cyclables.

Comment se déplace-t-on sur le territoire ?

Avant tout, les problématiques d’étalement urbain, d’artificialisation des sols et de mobilité sont dues au fait que les infrastructures ont été développées autour de la voiture. Au regard de ce type d’urbanisation il est difficile de développer des alternatives à la voiture intéressantes et performantes. Aujourd’hui, pour éviter le réflexe automobile, il faudrait développer : le transport à la demande dont la sollicitation est forte et qui mériterait d’être davantage mis en avant et organisé, et les bus insuffisamment fréquents et cadencés entre eux.

Les axes routiers sont aussi sources de tension et d’insécurité. Les poids-lourds sont trop présents dans les centres-villes. La vitesse de circulation des voitures pose souvent des problèmes notamment en ce qui concerne la cohabitation avec les cyclistes. La tentative de véloroute à Tosse n’est pas entièrement satisfaisante.

Les gares ne sont pas assez utilisées, alors qu’elles représentent un potentiel certain. Par exemple la route Bayonne/Dax est très congestionnée alors qu’une ligne TER fait le même trajet. Il faudrait se rapprocher de la SNCF et de la région pour mieux adapter l’offre de trains et le cadencement des lignes déjà existantes.

Actuellement les deux communautés de communes développent chacune un service de transport en commun qui répondent aux besoins de deux populations différentes : Transp’Orthes est utilisé aujourd’hui principalement par les personnes âgées, alors que Yego profite surtout aux scolaires. L’ouverture des bus scolaires à tous les publics semble être une solution à envisager dans les deux communautés de communes.

Quelles envies pour ce territoire ?

Etant donné l’éparpillement des communes et la concentration de l’affluence sur des axes bien identifiés (D810, D947, D33, …) , le covoiturage présente une alternative à fort potentiel. Le pas est déjà franchi par plusieurs communes qui se sont équipées d’aires de covoiturage.

D’un autre côté, densifier certaines zones d’habitations permettrait de maintenir commerces et services, et donc de limiter le besoin en déplacements pour les achats du quotidien.

Le tissu associatif, très présent dans le territoire, a besoin de lieux de vie : espaces publics ou locaux. Cela permettrait de développer le lien social qui parfois n’existe pas entre les habitants de souche et les nouveaux arrivants. C’est aussi une manière de lutter contre l’individualisation de la société.

L’amélioration des espaces publics (trottoirs, liaisons douces,…) dans les villages permettrait également de répondre aux demandes de mobilités intra-urbaines.

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